Nos interventions pertinentes en conseil municipal

Délibération du 10 juillet 2025

Implantation d’un supermarché ALDI à Seysses

ALDI à Seysses : quand un projet utile se heurte à des blocages politiques

Le dernier conseil municipal de Seysses a mis en lumière un sujet qui divise : l’implantation d’un supermarché ALDI de 985 m², à la place de l’actuelle Biocoop.

Ce projet, raisonnable et utile pour de nombreux habitants, est aujourd’hui freiné par une série d’arguments avancés par le maire et la majorité municipale.

En les analysant, on constate qu’ils tiennent plus de la stratégie politique que de l’urbanisme ou de l’intérêt général.

  • Premier levier : la CDAC, utilisée comme un frein volontaire

La CDAC (Commission Départementale d’Aménagement Commercial) est saisie obligatoirement lorsque la surface d’un projet commercial dépasse 1 000 m².

Or, le projet ALDI prévoit 985 m² : aucune obligation légale de passer par cette commission. Et pourtant, le maire demande au conseil municipal d’enclencher cette procédure.

Pourquoi ? Parce que c’est un filtre administratif supplémentaire qui peut permettre de bloquer le projet… sans assumer directement le refus.

C’est le premier signe que ce projet est combattu par volonté politique et non par contrainte réglementaire.

  • Deuxième levier : la charte communautaire de 2021, interprétée comme une interdiction

En novembre 2021, tous les élus communautaires de l’agglomération du Muretain, moi comprise, avons voté une charte d’aménagement commercial.

Son objectif : freiner la multiplication des très grandes surfaces pour protéger les petits commerces et préserver l’équilibre des centralités.

Oui, je l’ai votée. Oui, Mme Vicky Vallier a voté pour.

Mais il faut rappeler trois points essentiels :

- Une charte n’est pas une loi : elle n’a pas valeur contraignante, elle fixe une orientation politique.

- Freiner n’est pas interdire : elle invite à la vigilance, pas à bloquer systématiquement.

- Elle doit servir de base de réflexion, pas de prétexte pour éliminer un projet.

Le maire, lui, utilise cette charte comme si elle interdisait formellement le projet.

Délibération 4 du 12 décembre 2024

Intervention au sujet du nom du 3ième groupe scolaire

Madame ROLLAND rappelle les modalités ayant conduit à cette dénomination. Un vote a été organisé dans les écoles pour choisir le nom du 3e groupe scolaire, et les enfants attendent de connaitre le résultat final.

Cependant, des interrogations subsistent quant à la manière dont les voix des enfants ont été prises en compte

Elle indique un manque de clarté sur la pondération éventuelle des votes et évoque l’importance de garantir une pluralité d'opinions, et si elle soutient les initiatives visant à sensibiliser les enfants à la vie démocratique, elle estime qu'on peut penser qu'il y a eu une instrumentalisation des enfants à des fins politiques, même si cela n'a peut-être pas été l'intention. Elle demande des assurances sur la transparence du processus, insistant sur l’objectif pédagogique d'apprendre aux enfants à comprendre et à avoir confiance en notre système démocratique. Elle conclut en demandant des précisions sur les résultats des écoles et sur la manière dont ils seront communiqués, car la transparence est au cour de la démocratie.

Nous avons souhaité prendre la parole au conseil municipal au sujet du 3ième groupe scolaire, car nous avons été surpris et même interpellés par la manière dont ce choix a été fait.

En effet, la municipalité a sollicité les deux écoles publique pour quelles travaillent, avec les élevés et les équipes pédagogiques, sur une liste de cinq noms chacune. Ce travail participatif, que nous saluons, a mobilisé les enfants, les enseignants et parfois même les familles autour d’un exercice citoyen et symbolique : proposer un nom pour le futur groupe scolaire.

Or, à notre grande incompréhension, le nom finalement retenu par la municipalité Claire Roman ne correspond à aucun des deux noms proposés (Joséphine Baker et Olympe de Gouges) en résultat final par les écoles. Autrement dit, après avoir engage les élevés dans une démarche de réflexion et de choix, leur contribution a été écartée sans explication claire.

Nous nous interrogeons donc :

- A quoi servait cette démarche participative si le résultat était ignore ?

- Alors pourquoi avoir sollicite les écoles si, au final elles ne sont pas entendues ?

- Quel message envoie-t-on aux enfants sur la valeur de leur engagement et sur la parole citoyenne ?

Nous ne remettons pas en cause la qualité du nom retenu. Notre question porte sur la méthode, sur le respect du processus initié, et sur la considération accordée aux acteurs associés à cette réflexion. Pourquoi n’avoir pas réuni la commission affaires scolaires pour voter l’un de ces deux noms ?

Dans une démocratie locale saine, la participation ne doit pas être un simple habillage :

Elle doit être sincère, transparente et respectée dans ses résultats.