Analyses et Réflexions Commémorer à Frouzins, Ignorer à Seysses

Le 19 mars marque une date officielle et symbolique : la fin de la guerre d’Algérie, entérinée par le cessez-le-feu des Accords d’Évian en 1962.

Cette journée a pour vocation d’honorer la mémoire des victimes civiles et militaires, françaises comme algériennes. Elle porte un poids historique, mais aussi une résonance intime pour de nombreux Seyssoises et Seyssois : anciens combattants, harkis, rapatriés, descendants… Tous ceux pour qui cette mémoire est vivante.

Et pourtant… à Seysses, rien.

Aucune cérémonie.
Aucune gerbe déposée.
Aucun mot. Aucune mention. Aucun hommage.

Pendant ce temps, le maire de Seysses s’est déplacé à Frouzins, en tant que conseiller départemental, pour assister à la commémoration du 19 mars. Très bien.
Mais ne devrait-il pas d’abord être présent à Seysses, en tant que maire de ses habitants ?

Une absence qui interroge

Comment expliquer ce silence ?
Les Seyssoises et les Seyssois ne méritent-ils pas, eux aussi, une reconnaissance, une cérémonie, un geste symbolique de mémoire et de respect ?

Le devoir de mémoire n’est ni accessoire ni facultatif.
Ce n’est pas un choix de convenance politique. C’est une exigence républicaine.
C’est un lien moral entre les générations, un socle commun sur lequel repose la continuité de notre histoire nationale et locale.

Une revendication simple et légitime

Chaque date mémorielle doit être honorée avec la même dignité et la même considération, qu’il s’agisse du 11 novembre, du 8 mai ou du 19 mars.
Le manquement de cette année constitue une blessure pour la mémoire locale et une rupture dans le devoir de reconnaissance envers celles et ceux qui ont vécu ou subi cette guerre.

Nous réclamons simplement ce qui devrait aller de soi : que Seysses n’oublie pas ses mémoires. Que Seysses rende hommage à toutes ses histoires.

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